Si on m’avait dit un jour que je partirais en croisière en Indonésie, je ne l’aurais pas cru ! Moi, au milieu de l’océan pendant 11 jours, faisant de la plongée sous-marine ? Cela aurait semblé être une blague il y a encore quelques mois. Je m’appelle Emma. Je suis française et j’ai toujours vécu près des montagnes. J’ai grandi dans un village près des stations de ski, à la frontière Suisse.

Ma famille et moi n’avons jamais fait d’activités aquatiques. Les seules fois où j’ai été confrontée à l’eau, c’était à l’école primaire, pendant les cours de natation obligatoires. Pour être honnête, je n’étais pas très douée. L’idée de faire de la plongée sous-marine était mon pire cauchemar. J’avais du mal à comprendre l’intérêt de respirer sous l’eau, tout cela me semblant contre-nature. En effet, on m’a toujours dit de retenir ma respiration au contact de l’eau. La dernière fois que j’ai sauté dans une piscine, ça a plutôt mal fini. Je me suis cognée au fond, j’ai eu une crampe au pied et j’ai bu la tasse. C’était il y a plus de dix ans. Maintenant, vous comprenez pourquoi je ne pensais pas vivre un tel voyage.

Le destin en a décidé autrement

Il y a trois mois, j’ai décidé de faire un stage à l’étranger. Je voulais sortir de ma zone de confort et découvrir une nouvelle culture. Je suis partie en stage en Indonésie, où j’ai travaillé pour Adelaar en tant qu’assistante marketing.

Mathilde, ma manager et référente pendant ce stage, nous (moi et Morgane, mon acolyte stagiaire) a dit que nous serions amenées à partir plusieurs jours sur Adelaar. Il fallait bien savoir quel produit nous nous apprêtions à vendre après tout ! Cela voulait dire que j’allais passer 11 jours de croisière sur l’archipel indonésien. C’était pour moi une chance extraordinaire. L’occasion de faire quelque chose que je n’aurai jamais fait par moi-même. J’allais sortir de ma zone de confort et découvrir le monde sous un autre angle. J’aurais la possibilité de découvrir le parc national de Komodo en faisant ce dont des centaines de passionnés rêvent : de la plongée sous-marine ! Adelaar proposant de nombreuses activités, j’aurai des alternatives au cas où la plongée s’avère trop difficile.

« Step by step »

N’ayant jamais plongé auparavant, j’ai dû apprendre les bases avant d’embarquer à bord de ce navire qui était à la fois intriguant et angoissant. Je suis allée dans un endroit situé au nord-est de Bali. Dans un centre de plongée près de l’épave de « Tulamben ». Le personnel m’a accueilli chaleureusement pour un cours PADI Open Water de 3 jours.

Avant ma toute première plongée, je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. J’ai simplement fait ce que l’instructeur m’a demandé. Et, chose surprenante, tout s’est très bien déroulé. Pouvoir respirer à travers le détendeur m’a rassuré. C’était pour moi, mentalement moins effrayant que de nager à la surface sans équipement. Au fil des jours et des plongées, j’ai gagné en confiance. Je suis ensuite non seulement devenue une plongeuse certifiée, mais j’y ai pris goût ! J’avais hâte de partir en voyage à bord d’Adelaar !

Au fur et à mesure que l’excitation grandissait, l’anxiété augmentait. Je ne savais pas comment je réagirai pendant 11 jours en mer. C’était bien dans le but de me dépasser que je suis venue en Asie, et j’ai décidé de prendre ce qui m’est offert à bras ouverts !

Premier jour de croisière à bord d’Adelaar

Liveaboard experience aboard Adelaar Cruises

Cathy Finch Photography

 

« WOW ». C’est ma première pensée lorsque j’ai posé pied sur Adelaar pour la première fois. C’était comme rejoindre un bateau de pirates partant à la découverte du monde. Le bateau était tellement beau et authentique ! Ma cabine, magnifiquement meublée avec du bois et du marbre, était absolument magnifique.
À bord, j’étais accompagnée de cinq autres voyageurs. Mathilde, ma manager, Morgane, la seconde stagiaire, Cathy, une journaliste australienne passionnée de voyage, et le couple Ben et Janice, les propriétaires du navire. Nous formions une belle équipe, à la fois multigénérationnelle et internationale. Tout le monde à bord avait beaucoup d’expériences à partager. Je ne pouvais pas rêver mieux !

Pour moi, tout semblait nouveau. C’était ma première fois sur un bateau, pour ne pas dire ma première fois sur un bateau de croisière. C’était aussi ma première fois dans le parc national de Komodo. Quelques minutes après avoir levé l’ancre, le bateau s’est mis à bouger. C’était une étrange sensation, et de nouvelles habitudes à prendre.
« Leçon numéro une, toujours se tenir à quelque chose avec au moins une main !  » a dit Ben. C’était après avoir trébuché, lorsque la houle s’intensifiait entre Bali et Lombok, pendant notre première traversée en pleine mer. Heureusement, je n’ai jamais eu de mal de mer. Les jours suivants, le bateau ne bougeait plus autant et je trouvais enfin une certaine aisance dans mes déplacements.

La plongée sous-marine, un vrai apprentissage

Le parc national de Komodo est unique pour différentes raisons, mais son nom est surtout reconnu pour sa vie marine captivante.
Même si je ne suis pas grande adepte des activités aquatiques, j’ai toujours aimé les documentaires sur les animaux et la nature. Plus jeune, mes parents m’emmenaient souvent dans des zoos et des aquariums. Mon rêve d’enfant était de devenir zoologiste. Grâce à cette expérience, j’ai vu pour la première fois ces animaux fascinants dans leur environnement naturel. Libres.
Au départ, je pensais que la plongée sous-marine consistait à nager sans s’arrêter. J’ai vite compris ce n’est pas comme ça qu’on repère les animaux ! Il faut prendre le temps d’observer son environnement. La flottabilité neutre était un tout nouveau concept pour moi, et bien loin d’être inné. Il fallait donc que je me concentre sur ma respiration ainsi que mon équipement. Pas si facile pour une fille des montagnes !

Porter un masque sous l’eau limite le champ de vision. Il faut donc constamment tourner la tête pour voir ce qui nous entoure. Il faut également regarder de haut en bas pour évaluer notre profondeur et les dangers potentiels ! Je dois admettre qu’au début, c’était difficile. En conséquence, je passais peu de temps à repérer les animaux. Essayer d’éviter de foncer sur les autres plongeurs était ma préoccupation principale. En revanche, une fois que j’ai trouvé mon rythme, j’ai enfin pu observer la vie sous-marine… Et ce fut le premier jour du reste de ma vie !

Un voyage inoubliable

J’ai eu beaucoup de chance lors de cette croisière. Cette aventure a été pleine de surprises.

diving Liveaboard experience

Cathy Finch Photography

 

Nous avons rencontré des raies Manta, DEUX FOIS !

C’est arrivé quand j’observais un joli nudibranche. J’ai tourné la tête pour voir si le groupe ne s’était pas éloigné. C’est à ce moment-là que je les ai vues. Il y avait dix ÉNORMES MANTAS autour de nous. Elles faisaient des cercles avec une aisance stupéfiante. Ces géantes ne sont pas difficiles à repérer, tant que l’on pense à jeter un œil sur ce qui nous entoure !

Elles étaient si gracieuses. Je savais que les raies Manta étaient grandes. Pourtant, je ne m’attendais pas à me sentir si petite par rapport à elles. Elles se dirigeaient droit sur moi puis changeaient de direction au dernier moment. C’était impressionnant et presque hypnotique. Nous pouvions observer chaque détail de leur anatomie. L’une d’entre elles était enceinte ! J’étais tellement occupée à les observer que j’ignorais tout le reste. Elles ont passé plus de 30 minutes à danser autour de nous.

Plus tard, j’ai appris que nous étions dans une « station de nettoyage ». On m’a expliqué tout ce qu’il y avait à savoir sur les raies Manta. De leur comportement à la façon d’identifier un mâle d’une femelle. Tout cela était fascinant, mais dans ma tête je nageais encore avec elles sous l’eau. Nous avons eu la chance de voir un plus petit groupe lors de la plongée suivante. Pouvait-il s’agir des mêmes que la dernière fois ? Difficile à dire…

Les dauphins. Pas une fois, ni deux fois, TROIS fois !

Me croyez-vous si je vous dis que notre première rencontre avec des dauphins a eu lieu le même jour que celle avec les raies Manta ? Eh bien, c’est le cas ! Nous prenions notre petit-déjeuner sur le pont supérieur du navire. Personne ne pouvait s’empêcher de donner des détails croustillants (encore plus que les croissants chauds qui nous sont servis) au sujet de ce moment extraordinaire que nous venions de vivre.

Tout à coup, un dauphin est sorti en sautant près du bateau. Puis un deuxième, et tout un groupe ! Ils s’étaient rassemblés à la proue. C’était la première fois que je les voyais dans leur habitat naturel. C’était génial !
Attention, ce n’est pas tout. Quelques jours plus tard, une centaine de dauphins ont fait surface pendant que nous nous dirigions vers le volcan Sangeang. Ils étaient si nombreux que nous ne savions plus dans quelle direction regarder. Mathilde a décidé d’arrêter le bateau pour plonger dans l’eau avec eux. Quelques instants plus tard, nous nagions au milieu de l’océan ! Nous les avons observés de loin, car ils étaient un peu timides. J’entends encore leur sifflement sous l’eau. Nous sommes restés assez longtemps pour que je prenne un bon coup de soleil (n’ayant pas pensé à mettre de crème solaire dans la précipitation).

Des paysages époustouflants

Sunrise on a liveaboard

Les photos que j’ai prises pendant la croisière parlent d’elles-mêmes. J’avais pris l’habitude de me lever très tôt le matin pour admirer les levers de soleil. C’étaient des moments uniques sous un ciel comme je n’en ai jamais vu sur terre. Pourtant, je pensais avoir vu beaucoup de belles choses dans ma (jeune) vie. Les couleurs dans le ciel étaient intenses et se fondaient avec leur reflet sur la surface de l’eau. Parfois, l’océan tout entier était rose. Je garderai ces images en mémoire toute ma vie.

L’équipage d’Adelaar

Que serait Adelaar sans son équipage ?

Adelaar Cruises crew

Cathy Finch Photography

 

Le peuple indonésien a été pour moi une grande source d’inspiration. Lors du voyage, l’équipage n’a pas fait exception. Ils ont été extrêmement accueillants dès le début. Au départ plutôt timides, ils ont rapidement brise la glace et commencé à plaisanter avec moi. J’ai vu en eux une véritable passion pour leur métier. Un soir, nous avons passé un très bon moment en jouant aux cartes tous ensemble.

Tout au long de la croisière, j’ai été surprise par leur capacité à se fondre dans le décor. Nous étions au total 6 passagers et 10 membres d’équipage à bord. Pourtant, par moments, j’avais l’impression que nous étions seuls sur le bateau. Cependant, ils n’étaient jamais loin et toujours disponibles si besoin.

Un voyage pour les papilles et les pupilles

Comment pourrais-je parler de mon expérience sur Adelaar sans mentionner sa cuisine gastronomique ?

Liveaboard experience cuisine

Avant le voyage, je savais que deux cuisiniers étaient à bord. Pour autant, je ne m’attendais pas à ce que la nourriture soit si délicieuse ! Ils ont toujours réussi à nous surprendre avec de belles et savoureuses recettes. Chaque jour, j’étais impatiente de voir quel était le prochain repas à venir. Avec deux petits-déjeuners, un déjeuner, un goûter et un dîner, je vous garantis que vous ne mourrez pas de faim !

Ce que je retiendrai de ma croisière à bord d’Adelaar

Je garderai toujours en mémoire cette croisière extraordinaire dans le parc national de Komodo. C’était l’occasion de partager des moments avec des gens d’horizons complètement différents. J’ai eu des conversations très intéressantes, qui sont plus rares quand on est un groupe plus important.
Un grand merci ❤

À Ben et Janice pour m’avoir donné la chance de faire ce voyage. Un merci tout particulier à Ben qui, à plusieurs reprises, a partagé sa passion pour la science avec nous lors de dîners sous les étoiles. C’était très inspirant. Cela m’a donné envie d’en apprendre plus tous les sujets abordés. J’achèterai bientôt un nouveau livre sur le thème de la science et de l’univers.

Merci à Tino, le directeur de croisière. Il a toujours su nous emmener sur les meilleurs sites de plongée. Comme je n’étais pas très expérimentée, il m’a aidé à repérer de nombreuses espèces sous l’eau. Du poulpe au requin, en passant par les nudibranches, il y avait toujours quelque chose à observer !

J’ai réussi à sortir de ma zone de confort en faisant des activités inhabituelles sous l’eau. Grâce au soutien et aux conseils de Mathilde, j’ai pu améliorer mes compétences en plongée.

Merci à l’équipage, sans qui ce voyage n’aurait pas été possible ! La nourriture et la qualité du service étaient vraiment irréprochables.

Enfin, je voudrais dire un grand merci à Cathy, notre journaliste préférée. Elle a dégagé une énergie dans son travail que l’on voit rarement chez quelqu’un. Toujours souriante et de bonne humeur, elle était notre rayon de soleil !

 

Emma, passionnée de voyages.